Résonnez musettes ;
Ce soir je bois
À notre défaite.
Il est né le divin enfant,
Ce soir mon cœur est crucifié,
La femme épée qui le pourfend
Danse devant mes yeux horrifiés.
Sonnez hautbois
Résonnez musettes ;
Mon cœur a froid
Et tu fais la fête.
J’entends le son de l’olifant
Et sent la froidure du caveau,
Il est né le divin enfant,
Ce soir je meurs à Roncevaux.
Sonnez hautbois
Résonnez musettes ;
L’alcool sournois
Joue les troubles fête.
Salut divine progéniture,
La neige recouvre mon cœur de cendres,
Le père Noël joue les ordures,
Ce soir il vient pour tout reprendre.
Sonnez hautbois
Résonnez musettes ;
Je sens le bois
Pousser sur ma tête.
Salut divine progéniture
Mon cœur s’est abreuvé de ciguë,
À la fontaine de la rupture ;
Ce soir je bois à tous les cocus.
Sonnez hautbois
Résonnez musettes ;
Quelle gueule de bois,
J’ai mal à la tête.
Il est né le divin enfant,
J’entends le chant du renouveau,
Mais plus celui de l’olifant ;
Je mourrai pas à Roncevaux.
Sonnez hautbois
Résonnez musettes ;
Ce soir je bois
À d’autres défaites.
Sonnez hautbois